En 2011, le Parcours propose une déambulation autour du thème de la nature. Franck Scurti s’installe Place Saint-Germain-des-Prés avec un rocher sur lequel on peut lire l’inscription “I rent this place”, marquant d’un geste ironique la façon dont certains promeneurs cherchent à s’approprier, voire posséder la nature, tout en voulant s’ancrer dans l’éternité. Rune Guneriussen propose chez Christian Dior, une fabuleuse installation composée d’objets, lampes et tables et toutes sortes d’objets du quotidien mis en scène en plein paysage enneigé. L’artiste norvégien expose son œuvre à la croisée de la photographie et de l’installation, en dévoilant les paysages reculés de son pays. Eva Jospin va encore plus loin et envahit toutes les vitrines de Sonia Rykiel d’une épaisse forêt d’arbres en carton recyclé. Dans l’imaginaire collectif, les sous-bois sont perçus comme un environnement hostile ; pour Eva Jospin la forêt est une plongée au cœur de l’inconscient. Les troncs, branches et brindilles sont ciselés dans un matériau frustre, évocation des thèmes du recyclage et de la déforestation. Didier Marcel présente un tronc moulé en résine, allant ainsi à l’inverse du geste naturel de représentation de la nature. Pierre Malphettes présente lui chez Dior un cadre de néons, un rocher pris en tenaille dans deux poutres de fer. Pendant ce temps, Virginie Yassef et Julien Bismuth montrent la nature à l’état sauvage, grâce à une performance live dans une chambre de l’Hôtel Lutétia avec un primate. Enfin, l’année 2011 marque la première exposition de groupe dans l’atelier de céramique Fance Franck.